La face cachée des zones AOC
Comté, morbier, mont d’or, bleu de Gex... Le massif du Jura s’est spécialisé dans la production de fromages sous appellation d’origine contrôlée (AOC). Avec quels impacts sur l’environnement et la santé humaine ? Depuis plus de vingt-cinq ans, des chercheurs se penchent sur ces questions.
Des vaches montbéliardes trônant aux milieux de prairies fleuries. L’image des filières fromagères AOC du massif du Jura est intimement liée au terroir et au respect de l’environnement. Appréciés des consommateurs, ces fromages haut de gamme ont su transformer les handicaps naturels de la région en atouts et permis à une agriculture de s’y maintenir. Mais cette spécialisation, qui entraîne la concentration d’une seule activité sur un territoire bien délimité, s’est accompagnée, comme ailleurs, de l’arrêt de la polyculture et du remembrement des parcelles agricoles en de plus grandes prairies.
Depuis de nombreuses années, les scientifiques, qui travaillent désormais dans le cadre de la Zone atelier de l’arc jurassien, en étudient les conséquences sur la biodiversité et l’environnement.