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Accueil > Grand public > Manifestations > Archives des manifestations > 2009 > AMA 09 - Année Mondiale de l’Astronomie 2009

Les Conférences

par François Vernotte - publié le , mis à jour le

La mort sublime des étoiles : le cycle de la matière dans l’Univers

par Agnès Acker

Mercredi 18 mars, 15h, amphi Cournot (sur invitation) et 19h30, amphi Fourier (entrée libre)

Les magnifiques images transmises par les grands télescopes au sol
et dans l’espace nous révèlent les dramatiques étapes de la vie et de la mort des étoiles. Par l’éjection de somptueuses nébuleuses de gaz et de poussières, les violentes morts d’étoiles sont le prélude à des recommencements. Car les cendres stellaires enrichissent et fécondent le milieu interstellaire, d’où surgiront de nouvelles étoiles, et des planètes.

Et nous découvrons que la Terre, berceau de l’humanité, est un agrégat de poussières expulsées par des étoiles monstrueuses, vivant dans la Voie Lactée bien avant notre Soleil. Histoire d’étoiles, mais aussi histoire de la matière, qui, à partir des quarks élémentaires, s’organisa à l’échelle cosmique, jusqu’à l’émergence de matière prébiotique.


Lumières d’étoiles - Les couleurs de l’invisible

par Isabelle Grenier

Vendredi 20 mars, 14h30, amphi Cournot (scolaires) et 19h30, amphi Fourier (entrée libre)

Le ciel étoilé qui orne nos nuits nous offre une image paisible de l’Univers, rythmée par les lents mouvements d’horloge de la Terre et des planètes. Loin de cette image d’éternité qui a tant influencé les philosophies, l’univers vu en couleurs invisibles regorge d’énergie et déborde d’activité. En technicolor, le ciel dévoile sa richesse, sa diversité, sa vitalité et sa beauté. Naissances d’étoiles enfouies dans les recoins les plus sombres des nuages, bulles et explosions qui préparent les générations suivantes, éruptions et jets de bébés-étoiles, de pulsars et de trous noirs, carambolages de galaxie et immenses ponts de matière qu’elles se lancent par delà les vastes espaces qui les séparent, bain chaud dans lequel elles évoluent,... ces images étonnantes de l’invisible seront commentées à la lumière des dernières découvertes.


Saturne et la mission Cassini

par André Brahic

Vendredi 3 avril, 19h30, amphi Donzelot

Saturne, l’astre visible à l’œil nu le plus lointain du système solaire, effectue une révolution de 29,4 ans autour du Soleil.
Pendant longtemps, cette durée, pratiquement égale à celle d’une génération, a été le plus grand intervalle apporté par le ciel. Il n’est donc pas étonnant que les hommes lui aient attribué le nom du dieu du temps, Kronos en grec et Saturne en latin.

Après Jupiter, Saturne est la deuxième planète du système solaire par sa taille, avec un diamètre d’environ 120 000 kilomètres. C’est une immense boule gazeuse composée pour l’essentiel d’hydrogène et d’hélium. Avec près de 300000 kilomètres de diamètre, Saturne et ses anneaux tiendraient tout juste dans les 384000 kilomètres qui séparent la Terre de la Lune.

Avec plus de trente lunes découvertes à ce jour, Saturne possède un système de satellites complexe et étendu. Les observations de la sonde Cassini nous ont permis de découvrir de nouvelles ondes spirales, de nouveaux annelets, des arcs de matière, des ondes en forme de tôle ondulée et une foule de structures nouvelles telles que des marbrures, des " cordes ", des sillages, etc. Il faudra maintenant des années aux scientifiques pour analyser les dizaines de milliers d’images des anneaux, en extraire les principales informations et découvrir de nouveaux phénomènes.

Nous en avons plus appris en 25 ans sur le monde de Saturne qu’au cours des siècles qui ont précédé. Nous avons eu la surprise de découvrir une foule de phénomènes inattendus et les mots richesse et diversité résument bien aujourd’hui notre vision du système saturnien.


L’Europe et la conquête spatiale

par Roger-Maurice Bonnet

Mercredi 1er juillet, 20h30, Kursaal

Les techniques spatiales sont à l’origine d’une véritable révolution astronomique. Dans la course à l’espace démarrée par le lancement du Spoutnik-1 en 1957, partie loin derrière après les Soviétiques, les Américains, les Français , les Britanniques, les Canadiens, l’Europe (comprenons ici l’Agence Spatiale Européenne, ESA et ses Etats-membres), est aujourd’hui la 2ème puissance spatiale derrière les Etats-Unis. On lui doit de grands résultats : premiers survols d’une comète et premières images de son noyau, premier atterrissage sur Titan, première cartographie en 3D de Mars, première exploration de Vénus en ballon, première mission à survoler les pôles du Soleil, première mission d’astrométrie spatiale, premières études combinées du Soleil et de la magnétosphère terrestre, premier observatoire infrarouge et analyses complètes et détaillées de notre planète, de ses océans, de son atmosphère , de son climat. Toutes ces contributions uniques ont ouvert de nouvelles perspectives aux scientifiques du monde entier et permis aux Européens de devenir des partenaires de plus en plus prisés et indispensables au sein des coopérations internationales.

Mais alors qu’il y a 50 ans tout était ouvert, tout semblait possible et accessible, aujourd’hui se dessinent plus nettement des limites et des contraintes qui mettent en question nos capacités de poursuivre ces exploits. Les missions sont devenues plus complexes, plus volumineuses, plus chères, plus longues à préparer. Jusqu’où irons-nous explorer dans les 50 prochaines années, quoi, et avec quels moyens ? Les agences peinent à démarrer de nouvelles missions. Voyons-nous la fin de l’aventure spatiale ? L’exposé tentera de répondre à ces questions.


La mission spatiale CoRoT : étoiles et exoplanètes, quoi de neuf ?

par Annie Baglin

Jeudi 2 juillet, 20h30, Kursaal

Après une brève histoire du projet qui s’étend sur une quinzaine d’années, nous illustrerons les premiers résultats scientifiques concernant à la fois la grande diversité des étoiles leur évolution et la recherche d’exoplanètes autour d’étoiles lointaines.


Une histoire des rayons cosmiques

par Antoine Letessier-Selvon

Vendredi 3 juillet, 20h30, Kursaal

Les rayons cosmiques sont des particules chargées originaire du cosmos qui bombardent la Terre. Découverts au début du XXième siècle grâce à de petits instruments, appelés électroscopes, qui servaient à mesurer les charges électriques, ils ont ensuite été étudiés depuis l’espace et dans de gigantesques observatoires terrestres. Le dernier d’entre eux, l’observatoire Pierre Auger, est installé au pied de la cordillère des Andes dans la pampa Argentine et il couvre une surface de 3000 km2, soit 30 fois Paris ou plus que le Luxembourg.

Cette histoire du rayonnement cosmique nous mènera des premières observations de Théodore Wulf auprès de la tour Eiffel, au grands observatoire moderne en passant par le prix Nobel de Victor Hess et les découvertes des grandes cascades atmosphériques par Pierre Auger dans les Alpes suisses. Nous suivrons les étapes de la quête ininterrompue des physiciens vers les énergies les plus extrêmes.


Astronomie et Environnement : les enjeux climatiques à la lumière de l’histoire de la terre et des autres planètes

Après-midi thématique grand public

Samedi 4 juillet 2009, 14h30, amphi Donzelot

Animateurs :
 Yves Fouquart, physicien de l’atmosphère, ancien directeur du Laboratoire d’Optique Atmosphérique, Lille.
 Jean Jouzel, glaciologue, IPSL, Paris
 Jacques Laskar, astronome, IMCCE, Paris
 Michel Magny, paléoclimatologue, Laboratoire de Chrono-Environnement, Besançon

Après un tour de table où chacun des 4 participants de cette session présentera ses travaux et sa vision du thème de l’après-midi pendant environ 30 minutes, un débat avec le public sera organisé sous la présidence de Jean Jouzel.


L’astronomie, un outil pour penser le psychisme

par Samuel Lepastier

Samedi 25 juillet, 20h30, parc de l’Observatoire de Besançon

Malgré les apparences, l’astronomie est ce qui nous permet le mieux de garder les pieds sur Terre. En d’autres termes, malgré la légende, les astronomes ne tombent pas souvent au fond du puits pour avoir gardé les yeux fixés sur la voute céleste. Autrement encore, nous verrons comment l’histoire de l’astronomie, du point de vue de l’auteur, est celle des efforts de la conscience humaine pour se dégager en permanence d’une psychologie projetée dans le Ciel.


L’Antarctique, paradis des astronomes du 21ème siècle ?

par Eric Fossat

Dimanche 26 juillet, 20h30, parc de l’Observatoire de Besançon

Les hauts plateaux de l’Antarctique, sur 3 à 4 kilomètres d’épaisseur de glace, offrent les meilleurs sites possibles sur Terre pour l’observation astronomique, spécialement dans certaines fenêtres spectrales de l’infrarouge qui sont inaccessibles ailleurs.

La station franco-italienne Concordia, construite par le consortium IPEV/PNRA sur l’un de ces meilleurs sites, le Dome C, a effectué son premier hivernage en 2005. Elle permet de penser à des développements instrumentaux assez ambitieux, seule la capacité de la logistique étant à moyen terme un facteur réellement limitant.

Eric Fossat présentera le site, l’histoire de sa qualification et fera le point sur ses avantages et inconvénients connus, et les directions scientifiques dans lesquelles s’engagent les projets à moyen terme en question.

A plus long terme, il n’est pas interdit de rêver un peu, et d’ailleurs la Communauté Européenne nous y a encouragés sous la forme du financement d’un réseau (Arena) destiné à réfléchir, à l’échelle européenne, à la prospective ambitieuse à Concordia. Le conférencier nous proposera donc de rêver avec lui aux grandes avancées scientifiques qui semblent y être envisageables. Ce possible futur a fait l’objet de l’un des 6 projets français labellisés par l’Année Polaire Internationale.


Le temps et les astres : histoire de l’observatoire de Besançon

par François Vernotte

Dimanche 20 septembre, 14h30, salle de conférences de l’observatoire de Besançon

L’observatoire de Besançon a été créé par décret en 1878, en partie grâce
à l’insistance des horlogers de cette ville. En effet, à cette époque la
référence de temps était donnée par la rotation de la Terre et un
observatoire était le seul moyen pour contrôler la qualité de la
production horlogère. Ainsi, l’observatoire de Besançon a été doté dès sa
naissance de trois missions : l’astronomie, la chronométrie et la
météorologie.

Aujourd’hui, si la météorologie a été transférée à un autre établissement,
l’observatoire de Besançon a continué à assurer ses deux premières
missions qui sont maintenant l’astrophysique et la métrologie du temps et
des fréquences. Il a aussi conservé de ces débuts un riche patrimoine qui
est aujourd’hui protégé au titre des monuments historiques.

L’histoire de l’observatoire de Besançon est donc indissociable de celle
de la mesure du temps. C’est ainsi que le formidable regain que connait à
l’heure actuelle l’horlogerie de luxe pourrait être une piste
pour restaurer le patrimoine de l’observatoire de Besançon.


Petite histoire de la chute des pommes

par Jean-Marie Vigoureux

Mercredi 18 novembre, 19h30, amphi Fourier

Cette conférence racontera l’histoire des représentations que nous nous sommes faites de la chute des corps. Nous présenterons d’abord l’explication donnée par la Grèce antique pour laquelle « une pierre tombe comme un cheval rentre à l’écurie, parce que c’est là sa place naturelle ». Nous développerons ensuite le caractère révolutionnaire et controversé de la théorie de la gravitation universelle de Newton. Nous aborderons enfin la théorie la plus récente et certainement la plus riche qu’est la relativité générale d’Einstein. Ce récit nous montrera en particulier comment procède la physique qui, en cherchant à répondre à une question, en fait toujours surgir de nouvelles.


Mesurer la distance des étoiles : des débuts à GAIA

par Frédéric Arenou

Jeudi 19 novembre, 19h30, amphi Fourier

Pour connaître la structure de l’univers visible, pour comparer les étoiles entre elles, pour déterminer leur mouvement spatial, il faut tout d’abord connaître leurs distances. Mais, depuis la prise de conscience que les étoiles de la “Sphère des Fixes” des Grecs n’étaient finalement pas si fixes, et pas si proches, il a fallu des siècles et rivaliser d’ingéniosité pour déterminer le mouvement et la distance des étoiles de notre Galaxie.

Pourtant, les estimations de la troisième dimension restent bien imprécises et, à bien des égards, notre Galaxie reste mystérieuse quant à sa structure, son histoire et son évolution. Dans une décennie, beaucoup de réponses pourront enfin être obtenues avec le milliard d’étoiles observées par le projet spatial Gaia, l’arpenteur de la Galaxie, qui confirme l’avance européenne en astrométrie, et dans lequel l’Observatoire de Besançon est particulièrement impliqué.


La mesure du Temps avec des atomes ultrafroids

par Christophe Salomon

Vendredi 20 novembre, 19h30, amphi Fourier

Depuis l’antiquité, l’humanité s’est préoccupée de mesurer le temps avec une précision toujours croissante. Nous décrirons brièvement les étapes majeures de cette course à la précision et montrerons que les progrès récents sur le piégeage et refroidissement d’atomes par laser ont provoqué une révolution dans la mesure du temps avec la réalisation d’horloges dont l’erreur ne dépasse pas une seconde tout les 300 millions d’années. Sur terre ces horloges utilisent une fontaine à atomes refroidis à une température de 1 microkelvin. Dans l’espace, la très faible gravité qui règne à bord d’un satellite permet un fonctionnement avec des atomes très lents. Ces dispositifs permettent de tester les lois fondamentales de la physique, comme la relativité générale. Ils ont également de nombreuses applications comme le positionnement par satellite, la navigation et la géodésie.


Soleil, gloire et beauté

par Jean-Claude Pecker

Conférence annulée

Le Soleil, c’est notre étoile, à nous habitants de la Terre. Une étoile comme des milliards d’autres... Quoi d’étonnant à ce que les astronomes s’y intéressent tout particulièrement ? Il y a de nombreuses raisons à cet intérêt : Soleil est une étoile comme les autres, qui nous permettra de mieux comprendre l’univers stellaire ; Soleil est un laboratoire de physique sans danger ; Soleil est le chef d’orchestre de la symphonie des planètes , des comètes, et des astéroïdes....

Mais c’est aussi notre Soleil, source de toutes nos énergies, de toutes nos joies, de toutes nos vies... Souvent, le Soleil écrase l’homme de sa gloire, de sa beauté. On ne le regarde que de biais, et quand il vient de se lever ou quand il descend très bas sur l’horizon du soir. Vu de face, il nous brûle dans sa gloire. L’homme vit de la chaleur du Soleil, mais un Icare s’y brûle et tombe brutalement dans la mer ... Peintres et poètes, que de témoins éblouis ou terrifiés de cette redoutable splendeur !

Le Soleil des astronomes ne fait plus peur. On s’en rapproche, on l’explore. On perce les mystères de la machine solaire, gigantesque machine magnétique. Les langues de feu dévorent sa surface, au-dessus du bouillonnement de son atmosphère ; la couronne, gaz lumineux, expulse dans l’espace des jets rapides de matière les grands jets coronaux pénètrent tout le système solaire jusqu’aux planètes les plus lointaines. La beauté du spectacle qui éclaire les astronomes répond à celle à laquelle sont si sensibles les peintres et les poètes.

La science du Soleil est une belle science, et le Soleil en Gloire est, au mitan du ciel, simplement, beau. Faut-il une autre conclusion que cet hommage à cette double beauté, qui nous enchante ?

M. Pecker a dû annuler son intervention pour des raisons de santé. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement. - Le comité d’organisation -